En prélude aux prochaines festivités, les différentes parties mobilisées ce 5 mai autour du Chef du département ministériel en charge des questions commerciales à l’immeuble rose à Yaoundé, ont promis de mettre les petits plats dans les grands afin d’assurer la disponibilité de la baguette de pain et les produits dérivés.
Tous se proposent de saisir le prétexte de la baisse du prix du blé pour poursuivre leur mission d’approvisionnement des marchés notamment, au cours de la fête nationale qui est un moment de liesse populaire. D’où selon le patron du commerce, « la convocation hâtive et précipitée de cette réunion en raison de la pression sociale car, il faut apporter des solutions aux attentes des populations. La farine étant l’une des filières scrutées à la loupe à cause du pain. Pas moyen de s’en passer tout comme les beignets… Cette rencontre est convoquée pour procéder à une analyse objective, faire l’état de la situation froide des marchés, dégager un certain nombre d’orientations, de pistes pour faire bouger les choses ».
Les représentants des administrations publiques, des meuniers et des boulangers, ont procédé à une analyse du marché du blé. C’était un moment indiqué pour Alfred Momo Secrétaire général du Groupement des meuniers du Cameroun de dresser l’état lieu du marché international : « nous saluons l’évolution du cours du blé notre matière première. Le 15 mars 2022, le cours du blé avait atteint un niveau historique. Nous nous sommes toujours rapprochés du Ministre du Commerce pour avoir des mesures d’accompagnement. Le prix du sac de farine de 50kg est porté à 24 mille F en raison de la guerre Russo- ukrainienne. La diversification des origines du blé a fait atténuer. Depuis janvier 2023, c’est le début de la répercussion de la baisse des coûts du blé sur le sac sorti d’usine. De 24000, il est passé à 22000 F rendu à Douala ». Avant de poursuivre que les charges additionnelles, les taxes douanières, extracommunautaires, l’augmentation de l’ordre de fourniture énergétique, du carburant obligent les meuniers à demeurer vigilants sur le cours du blé.
Baisse du coùt du blé
Pour preuve, malgré la baisse du cout du blé, beaucoup de meunier ont stocké, pour prévenir la volatilité des prix à l’international. Les boulangers disent tenir compte des frais de transport, de l’impact du nouveau smig sur la masse salariale, de la hausse du prix du carburant, du sucre, des améliorants, de la margarine. En plus de l’Energie électrique qui est une catastrophe, le problème d’eau. « J’observe aussi la même évolution baissière du marché international, il y a du blé à moudre, le contexte est honorable. Nous devons nous situer dans une approche tendancielle ça change…nous avons toujours fait notre souplesse pour d’autres produits, continuons de sacraliser le pain, les tendances jusqu’en fin d’année sont une offre exedentaire.il faut que ce que l’on n’a fait avec d’autres produits on peut le faire avec du pain », a soutenu le Ministre Luc Magloire Mbarga Atangana qui se revendique d’être le défenseur de l’opprimé.
Aussi va-t-il saisir cette tribune pour inviter les différents acteurs à briller par un comportement citoyen. Car, le droit de se nourrir est le premier droit. Il est question pour tous d’envoyer un signal aux consommateurs, de faire quelque chose. « M le Ministre, personne ne doute que vous serez notre porte -parole pour procéder au processus de désescalade des prix dans ce contexte, tendance baissière existe, il y a d’autres charges ...Ceux qui ne respectent pas la norme sont des boulangeries clandestines, et on met tout le monde dans le même panier,…ils distribuent de gauche à droite ,piquent le courant au poteau, méconnu de la CNPS »,a dénoncé un boulanger.