Comparativement au 1er trimestre 2019, le niveau général des prix a augmenté au 1er trimestre 2020 de 2,6% au Cameroun, selon une récente note d’analyse de l’Institut national de la statistique (INS). Cette hausse était de 2,3% il y a un an. La hausse des prix est donc de 0,3% plus importante aujourd’hui qu’en début d’année dernière.
À en croire l’INS, cette hausse est due en grande partie due au renchérissement des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (3,1%), des restaurants et hôtels (5,4%), ainsi que des articles d’habillement et chaussures (2,8%). L’augmentation des prix des produits alimentaires résulte surtout de la progression des prix des fruits (8,9%), des légumes (7,9%), du sucre, confiture, miel, chocolat et confiserie (4,1%), des viandes (4,8%), des pains et céréales (1,5%) ainsi que des poissons et fruits de mer (0,4%)
Bien plus, le phénomène « d’achats-paniques » suite à la première série des mesures restrictives prises le 17 mars 2020 dans le cadre de la riposte contre le Covid-19, a provoqué la flambée des prix de certains denrées alimentaires et produits de première nécessité dès la fin du mois de mars.
« Toutefois, les campagnes intenses menées par le Mincommerce [ministère du Commerce] sur les marchés pour démasquer les spéculateurs qui stockent les produits dans le but de susciter une pénurie ont permis de limiter la flambée des prix », indique l’INS. Il en est de même de l’augmentation de « la fréquence des marchés périodiques sur l’ensemble du territoire en vue d’aider les ménagères à s’approvisionner à moindre coût ». Ces marchés sont également organisés par le Mincommerce, à travers la Mission de régulation et d’approvisionnement des produits de grande consommation (Mirap).
En perspectives, préconise l’Institut, il serait souhaitable que le gouvernement camerounais poursuive sa politique de lutte contre la vie chère notamment par le maintien de son soutien aux services sociaux de base, la minimisation des potentiels impacts du Covid-19 sur l’approvisionnement en produits de premières nécessités en prenant des mesures commerciales additionnelles qui ne perturbent pas la chaîne d’approvisionnement.