En 2015, le Cameroun a produit 3341 tonnes de miel et en a exporté 900, selon des données consolidées à l’échelle internationale. Cette production est en grande partie destinée à l’exportation vers le Nigéria et l’Europe où la demande est de plus en plus croissante. Cette forte sollicitation laisse présager de réelles opportunités pour le secteur apicole. Les investisseurs privés ont de quoi faire, qu’il s’agisse de produire, collecter ou conditionner ce produit forestier non ligneux.
Depuis la labellisation du miel Oku par l’Organisation Africaine de la Protection Intellectuelle (OAPI) en 2013, son prix n’a cessé d’augmenter. Il est passé de 1 500 F le litre à 5 000 F environ. Et il a encore de beaux jours devant lieu puisque son label lui confère une garantie de qualité et partant, une augmentation des revenus des producteurs, ainsi qu’un meilleur accès aux marchés internationaux. Toutefois, à la jouissance optimale des avantages de la labellisation, doivent succéder l’extension des surfaces cultivées, la création des usines de conditionnement et la mise en place du circuit de transport.
Actuellement, le système de production du miel au Cameroun est extensif et semi- intensif. A Mbouda dans le département des Bamboutos, par exemple, une centaine d’apiculteurs réunis au sein du GIC Apiculteurs et agro forestiers de Bamendjo récoltent environ 700 litres de miel par an, qu’ils exportent vers les Etats- Unis, la France, le Canada… La modernisation de leur production pourrait leur permettre d’en faire plus. En ce moment, le Gouvernement, par le biais du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER) cherche à moderniser et intensifier la production et à améliorer la qualité du miel à travers la formation et l’encadrement des producteurs privés. L’Etat a également pris pour option de créer des ruches stations, de sélectionner et de multiplier des colonies meilleures productrices et d’ouvrir des centres de collecte, de traitement et de conditionnement du miel.